Bibliothèque des Lumières
-
On a dit que la Banque avait financé le coup d'Etat... C'est un légende, et M. Plessis le démontre aisément, pièces d'archives en main. Mais très vite, elle a contribué à affermir le régime, soutenant les emprunts ou les industries ferroviaires. La Banque se voulait indépendante, mais elle subissait les pressions du gouvernement. D'autre part, face aux tensions monétaires, elle a dû se résigner à abandonner progressivement la traditionnelle fixité du taux d'escompte, à consentir à le modifier, et à plus d'une reprise... L'époque a vu aussi le développement de nouveaux établissements de crédits. Comment la Banque de France y a-t-elle réagi ? Certes elle a gagné la bataille contre les Pereire ; elle s'est modernisée, mais elle est restée le rempart le plus sûr contre toute aventure monétaire.